Qui ne s’est jamais classé dans une catégorie sportive… ?
On entend régulièrement « je ne suis pas fait pour le marathon, je suis un sprinteur », « je ne saute pas haut mais je peux courir longtemps », « je ne frappe pas fort mais… ».
Alors vrai ou faux ?
Et bien vrai ! Ces affirmations sont anatomiquement et physiologiquement justes mais pas forcement justifiées pour la majorité des gens à moins d’être sportif de haut niveau.Je vais vous expliquer pourquoi.
Il faut savoir qu’il existe plusieurs types de fibres musculaires qui varient suivant plusieurs paramètres :
- Génétique
- Activité pratiquée
- Age
- Sexe
Un muscle n’est pas composé d’un seul type de fibres mais l’une des trois sortes décrites ci-dessous sera plus ou moins dominante. Voici les principales choses à retenir :
1 : Les fibres blanches (de type II) :
Ce sont celles qui sont riches en glycogène, très peu endurantes mais très puissantes ; il s’agit clairement de la fibre musculaire dominante du sprinteur. Ces fibres sont utilisées sur des efforts très courts.
2 : Les fibres rouges ( de type I) :
Ces fibres sont peu riches en glycogène, et sont de petits diamètres. Elles vont servir aux efforts longs et peu intenses.
Les muscles qui servent à la tenue de la posture sont majoritairement composés de fibres rouges.Vous y retrouverez les muscles du dos, du cou par exemple.
3 : Les fibres IIa ou IIb :
Très variables en fonction des gens et des groupes musculaires, ce sont des fibres intermédiaires (entre les blanches et les rouges).
En moyenne la répartition se fait de la façon suivante :
50% de fibres rouges- 25% de fibres IIa/b et 25% de fibres blanches.
Mais alors, quel est l’impact des fibres musculaires dans l’optimisation de la performance ?
La grande question étant de savoir si l’on peut modifier le rapport de force entre ces types de fibres musculaires. Au début des études sur le sujet, les entraîneurs ont mis le paquet pour essayer d’axer un travail sur l’explosivité ou sur l’endurance pour modifier la répartition des fibres. En effet, diverses études ont montré qu’un sportif explosif a une dominante de fibres blanches. Mais une étude plus poussée a prouvé que ces fibres faisaient partie intégrante du patrimoine génétique du sportif, et non d’une adaptation à l’entraînement spécifique. Il est scientifiquement prouvé que les fibres IIa peuvent varier et se transformer en fibre IIb sur des efforts en résistance, mais aucune étude n’a pu prouvé une transformation significative de la répartition des fibres musculaires. En effet, dans ce cas il s’agit juste d’une transformation au sein d’une même catégorie des fibres de classe II.
Si je me fie au cocktail nécessaire pour devenir sportif de haut niveau il faut :
Volonté-Entraînement-Talent-Sacrifices-Mental-Remise en question-Capacités
Dans la partie capacités on intégre la base anatomique et génétique du sportif. Vous pourrez vous entraîner toute une vie, faire le maximum et pour autant il y a peu de chances que vous puissiez rivaliser avec Usain Bolt au 100m.
Ce qu’il faut retenir :
Si j’ai un profil de muscles majoritaires à fibres rouges, je ne pourrais jamais sprinter ?
Dans votre profil musculaire, même avec un entraînement intensif, vous allez surtout jouer sur le diamètre des fibres musculaires et non sur la nature des différentes fibres. Mais détrompez-vous, vous pouvez avoir des performances tout à fait honorables dans un type de sport sans que vous ayez le patrimoine génétique parfait et adapté à celui-ci. Ne vous fixez pas de barrières sur les sports que vous pourriez pratiquer car avec de l’entraînement vous serez un bon pratiquant.